A l’arrivée sur le site, la première chose qui frappe, si vous venez entre février et juin, ce sont les odeurs légèrement doucereuses et entêtantes qui embaument les abords du musée. C’est qu’en période de récolte, les effluves qui émanent de la distillerie adjacente ne connaissent pas de frontière. Alors l’immersion dans ce monde particulier du rhum agricole est instantanée.

Distillerie Reimonenq vue depuis le Musée du Rhum

Au cœur d’un jardin créole bien arboré, le Musée du Rhum a été créé à l’initiative des propriétaires de la distillerie qui existe depuis 1916. Au rez-de-chaussée du bâtiment, il compte d’abord deux grandes salles où de nombreux objets et outils servant à la fabrication du rhum sont exposés. Des explications sous forme de panneaux, en français et en anglais, complètent le tout.

Ainsi vous pouvez apprendre que

la canne n’est pas une plante endogène des Caraïbes : elle fut introduite par les Européens au milieu du XVIIème siècle (elle vient de Papouasie-Nouvelle-Guinée),
elle peut croître de 5 à 20 millimètres en 24h (pas mal même si ça ne bat le record des bambous),
un rhum doit avoir été vieilli en fût pendant 3 ans pour pouvoir bénéficier de l’appellation « rhum vieux »,
la distillerie Reimonenq a mis en place une technique particulière de distillation, unique aux Antilles, au moyen d’une colonne en inox qui permet de séparer l’alcool du vin et de fabriquer le fameux « Rhum Cœur de Chauffe » particulièrement agréable pour les cocktails…

Une dernière salle présente un petit film vidéo qui récapitule en 10 minutes les grandes étapes de la fabrication et fait la promotion des breuvages « maisons ». Des années après une visite, on peut encore se souvenir non seulement des lieux visités mais aussi des personnages rencontrés…

En tout cas, ici comme ailleurs, une dégustation en libre service est proposée par de charmantes hôtesses ! Pour certains, cela justifie en soi le déplacement quand on ne paie l’entrée que 6€ !

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